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Page:Le dernier des Trencavels 3 Reboul Henri.djvu/209

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LE DERNIER

tion, il le jeta loin de lui avec mépris, et se tournant vers le frère Élie : « Voilà, » dit-il, « comme marcheront les faux frères de notre religion ! » Ensuite changeant l’air de son visage, reprenant sa posture modeste et marchant humblement avec son habit pauvre et déchiré, il dit quelques paroles d’édification, et ajouta « Voilà la démarche des véritables frères mineur(25). »

Pendant que François était livré aux soins que demandaient le maintien de ses règlemens, l’augmentation de ses disciples et les missions qu’il avait projetées en Allemagne, en Espagne, jusques dans l’Égypte, Foulques avait entretenu le cardinal Hugolin des motifs de son voyage. Il lui avait présenté le jeune vicomte et ses chevaliers ; il l’avait disposé, par ses discours et ses instances, à préparer et favoriser la réconciliation du prince avec l’Église. Avant la conclusion du chapitre d’Assise, le cardinal reprit le chemin de Rome. Nous l’y suivîmes de près par la route de Foligno et de Spolete.