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Page:Le dernier des Trencavels 3 Reboul Henri.djvu/75

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LE DERNIER

lui de Valros(8) étaient encore occupés par les troupes des chapelains. L’occupation de ces châteaux interceptait le passage vers Pézènes où Trencavel était si impatient d’arriver.

En ce moment, un vieillard, se disant parent du vicomte, demanda à être introduit auprès de lui ; il était vêtu de la robe des chanoines, quoique les signes du sacerdoce ne fussent pas empreints sur sa tête couverte de cheveux blancs.

« Je suis, » dit-il en entrant, « le doyen des Trencavels, fils du frère de votre bisaïeul ; mon nom est Bernard Atton(9). »

Étienne de Servian et Raimbaud n’eurent pas de peine à reconnaître sous ce déguisement cet ancien vicomte d’Agde, qui, depuis plus de 30 années, avait dans un accès de dévotion, ou de déraison, cédé tous ses domaines à l’évêque et au chapitre de St.-Étienne.

Trencavel accueillit Atton avec tous les empressemens qu’une âme sensible aime à prodiguer à la parenté et à la vieillesse.