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Page:Le dernier des Trencavels 3 Reboul Henri.djvu/76

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DES TRENCAVELS.

« Ce n’est plus un vicomte de votre sang, » lui dit Atton, « qui vient à vous ; c’est un simple chanoine. J’ai renoncé depuis long-temps aux biens de ce monde, et je les ai échangés contre cet habit qui me donne une garantie certaine à l’heure de la mort contre les tentatives du démon.

« Je ne devais le prendre qu’aux approches de ce dernier moment, lequel d’ailleurs ne peut être bien éloigné ; mais je me suis déterminé, d’après le conseil même des chanoines, à m’en revêtir par anticipation, en venant vous demander pour eux ainsi que pour moi protection et sûreté, dans les circonstances difficiles où nous sommes. À la première menace d’une invasion des routiers, l’évêque s’est enfui ou caché ; et, sachant votre arrivée à Béziers, je me suis flatté d’obtenir de vous une sauvegarde qui mette notre chapitre à l’abri des mauvais traitemens des gens de guerre. »

« Seigneur vicomte Atton, » dit Étienne de Servian, « j’étais l’un des témoins de