presque chinois, cela fait certainement mieux.
Un Chinois cultivé et qui connaît bien nos musées d’Europe me confiait un jour que la Vénus de Milo dont nous faisons si grand cas l’a toujours indigné.
— Car enfin, s’écria-t-il, depuis le temps que cela dure, pourquoi n’a-t-elle pas de bras ?
— Parce qu’on l’a découverte ainsi, répondis-je.
— Et il ne s’est pas trouvé un sculpteur digne de la réparer ?
— C’eût été un sacrilège ! La laisser en l’état est une marque de respect.
— En Chine, me déclara-t-il, ce serait Une marque d’impuissance.
Mon ami M. René Grousset, l’éminent historien et archéologue, me contait que la jambe d’un cheval tann, lequel constituait Une pièce de musée, ayant été cassée, on la raccommoda et l’on trouva à l’intérieur de la jambe millénaire des journaux chinois qui dataient d’il y a dix ans. Supercherie ? Incompréhension occidentale ! Les Chinois sont stupéfaits que nous exigions d’une œuvre d’art qu’elle soit intégralement ancienne. En quoi, je vous prie, le