Page:Le dragon blesse Croisset Francis 1936.djvu/142

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Mme Martinez va plus mal ?

— Non, de mieux en mieux. Il ne s’agit pas de cela. C’est fort ennuyeux.

— Quoi donc ? Encore une mauvaise nouvelle ?

— Cela dépend. Vous n’avez pas d’autre invitation, ce soir.

— Non.

— Vous jouez au bridge ?

— S’il le faut. Pourquoi ?

— Dieu soit loué ! Nous aurons un quatrième pour la troisième table : la femme du ministre de Hollande était sans bridge. Venez vite, maintenant, ajoute-t-il, l’on n’attendait plus que vous.

— Vous ne m’avez toujours pas appris la mauvaise nouvelle, dis-je en le retenant.

— Il n’y en a plus, puisque vous jouez au bridge.

— C’est à cause du bridge que vous aviez cet air torturé ? Pour une pareille futilité !

— Futilité ! me répond Panchito indigné. On voit bien que vous n’habitez pas Pékin et que vous n’êtes pas diplomate. À partir de huit heures du soir, c’est la seule chose ici qui garde de l’importance.