Page:Le dragon blesse Croisset Francis 1936.djvu/150

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vof, mais il a fait une drôle de tête et je n’ai pas insisté. Pourvu qu’il signe le bail aujourd’hui, poursuivit-elle : je n’ai jamais désiré un homme comme je désire cette maison !

Cependant Geraldine ouvrit son sac, le visage soudain bouleversé :

— Ma poudre ! Cette maudite ama a oublié de mettre ma poudre grise dans mon sac. Qu’est-ce que je vais faire ?

— Vous vous en passerez, dis-je. Vous n’en avez aucun besoin, vous êtes bien mieux avec vos joues roses.

— J’ai horreur des joues roses, me répondit-elle sèchement. C’est tellement vulgaire. Brusquement, elle eut une exclamation joyeuse.

— Vous avez retrouvé la poudre ?

— Non, mais regardez donc, me répondit-elle en me montrant le poudrier. Depuis que je suis à Pékin je cherche en vain cette poudre-là : elle est exactement de la couleur que j’aime.

En effet, dans le bol de cristal une poudre grise, un peu terne, s’amoncelait. Geraldine se précipita dans le cabinet de toilette, en revint avec un morceau d’ouate