Page:Le dragon blesse Croisset Francis 1936.djvu/152

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elle enfin, que j’aie mis sur mon visage les cendres de votre femme ?

Trop bouleversé pour parler, Chouvalalof se borna à acquiescer de la tête. Géraldine se précipita dans le cabinet de toilette, nous entendîmes un bruit d’eau, tandis qu’avec des mains frémissantes encore Chouvalalof recueillait pieusement sur la table la cendre répandue et la restituait à son urne singulière.

Enfin, Geraldine reparut. N’ayant plus de fard, elle aurait dû être rose, ce qui était son teint normal, mais cette fois, véritablement, elle était grise.

— Je suis désolée, dit-elle enfin en regardant Chouvalavof qui, recouvrant peu à peu son sang-froid, grimaçait un faible sourire, mais avouez que je ne pouvais pas deviner.

Nous passâmes à table : aucun de nous trois n’avait plus faim. Une gêne pesait que Geraldine et moi étions seuls à nous expliquer. Je me souviens qu’à un certain moment je passai le sucre en poudre à Mrs Harway et qu’elle le refusa avec une sorte de terreur.

Enfin, les boys servirent le café au salon.

— Comment se fait-il, s’écria Panchito