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Page:Le dragon blesse Croisset Francis 1936.djvu/21

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Premières Impressions



Depuis près d’un mois nous voguons vent arrière, sans autre brise que le souffle agressif des ventilateurs. Ils ne répandent point de fraîcheur mais, comme l’on agite une eau vaseuse, ils remuent l’air torride qui, depuis Aden, nous englue.

Je suis le seul que la chaleur distraie : ses effets sont si mystérieux ! Il n’y avait pas un insecte à bord quand nous avons quitté Ceylan : brusquement, ils pullulent. Cet air lourd, opaque, agglutiné, inhumain et qui nous terrasse éveille des milliers de germes, fait éclore des vies obscures. D’où viennent ces fourmis rouges qui fraternellement partagent à présent mon petit