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Premières Impressions
epuis près d’un mois nous voguons
vent arrière, sans autre brise que le
souffle agressif des ventilateurs. Ils
ne répandent point de fraîcheur mais,
comme l’on agite une eau vaseuse, ils
remuent l’air torride qui, depuis Aden,
nous englue.
⁂
Je suis le seul que la chaleur distraie : ses effets sont si mystérieux ! Il n’y avait pas un insecte à bord quand nous avons quitté Ceylan : brusquement, ils pullulent. Cet air lourd, opaque, agglutiné, inhumain et qui nous terrasse éveille des milliers de germes, fait éclore des vies obscures. D’où viennent ces fourmis rouges qui fraternellement partagent à présent mon petit