Page:Le dragon blesse Croisset Francis 1936.djvu/218

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— J’en suis à peu près sûre. Notre chauffeur est armé, mais il est très vieux. Généralement, un soldat nous accompagne. Une de nos amies a été « kidnappée » l’autre jour. Elle a eu plus de chance que l’autre, n’est-ce pas ? continue-t-elle en s’adressant à sa fille.

— Qu’est-il arrivé à l’autre ? demandai-je.

— On n’a pas payé la rançon assez tôt : la famille a reçu une oreille. C’est toujours l’oreille qu’ils commencent par vous couper. Ah ! voilà Moukden, soupire-t-elle, soulagée. Ce soir, nous vous ferons visiter les dancings.

Je n’insiste pas sur les dancings. Celui où me mènent ces dames, et qui est convenable, n’est que triste. Les autres, où des camarades m’entraînent, sont pires.