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Page:Le dragon blesse Croisset Francis 1936.djvu/237

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vais. Une ambassade plus décente a d’ailleurs été prévue, son emplacement est choisi mais la construction n’est pas commencée.

Les mêmes phrases que pour le palais ! L’ambassade aussi attend. Quoi ? Que le Mandchukuo soit reconnu ? Il est certain que la présence des ambassades étrangères donnerait à la ville un mouvement et une vie élégante qui lui font défaut. Mais de pareilles préoccupations ne doivent pas ici entrer en ligne de compte. Au reste, les Japonais tiennent-ils tant que cela à ce que l’on reconnaisse le Mandchukuo ? Je commence à en douter. Le dignitaire chinois semblait y tenir davantage. L’occupation est un fait et même, en dépit de Genève, Un fait acquis. Les diplomates anglais, français, allemands, américains, ne feraient que gêner l’expansion japonaise. Il s’en faut que le Jehol soit complètement colonisé. Au fait, quel sens a l’attitude de Genève dans la question du Mandchukuo ? Vingt-huit millions de Chinois ont de fait reconnu l’empire. La Société des Nations, depuis le rapport de lord Lytton, s’obstine et boude. Ce rapport a été rédigé en pleine crise et