Page:Le dragon blesse Croisset Francis 1936.djvu/246

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que beaucoup avaient appréhendée, semble pour l’instant évitée. Avec une anxiété qui me va d’autant plus au cœur que j’ai été à même d’apprécier l’incurie républicaine, il me demande des nouvelles des monuments et des temples de Pékin, et lorsque je ne lui farde pas la vérité son visage s’altère.

Comme je lui parle du livre de Johnson qui relate la jeunesse de l’Empereur et les fastes de l’ancienne cour, il me répond qu’il répudie les erreurs de celle-ci, déplore l’influence qu’avaient su prendre les eunuques « dont l’influence a fait tant de mal à mon pays et à ma famille ».

— Si jamais, me dit-il, il m’était donné de revenir à Pékin, mon premier soin serait de renverser la muraille qui séparait l’empereur de ses sujets. Ce ne serait pas seulement un nouveau règne, mais un nouvel ordre social.

Je lui affirme que beaucoup s’en rendent compte, espèrent en sa venue et très sincèrement d’ailleurs, j’ajoute que si jamais je reviens en Chine c’est probablement dans la cité violette que j’aurai l’honneur de le revoir.

Lorsque nous parlons de la Mandchourie,