Page:Le dragon blesse Croisset Francis 1936.djvu/247

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c’est lui qui trouve des excuses à lord Lytton.

— Les circonstances ont bien changé, me dit-il. Paris et Londres sont loin de Pékin, mais Genève est bien plus loin encore. Je vous demande de dire à vos amis de Paris ce que vous pensez de la situation actuelle. C’est une folie de ne pas reconnaître le Mandchukuo. C’est l’intérêt même des Mandchous et des Chinois du Nord, Genève ne semble pas l’avoir compris. L’autorité que le Japon possède ici et que l’on semble redouter serait tempérée par une reconnaissance officielle. Tôt ou tard, d’ailleurs, on s’inclinera devant le fait : pourquoi attendre d’y être contraint ? Savez-vous ce qu’en pense le quai d’Orsay ?

Je réponds qu’à ma connaissance son opinion a singulièrement évolué, mais la France n’est pas seule.

Je n’ai pas à apprendre à l’Empereur ce que nos écrivains ou nos journalistes ont écrit sur la Mandchourie. Il a lu leurs livres ou leurs articles. Comme je lui parle de nos missionnaires, il s’exprime sur eux en termes admiratifs.

— Mes ancêtres, me dit-il, les ont tou-