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Maison de Papier



Une rue escarpée mène à l’hôtel Miako. Je prends l’ascenseur jusqu’au cinquième étage, traverse un couloir et me trouve dans un jardin : c’est là qu’est ma maison japonaise, au bord d’une petite rivière.

Chaque soir, l’on m’en remet la clef. C’est très amusant de pouvoir fermer une rivière à clef, tout d’abord parce que son bruit vous empêche de dormir et qu’ensuite, au réveil, c’est charmant de remettre une rivière en liberté.

J’enlevais mes chaussures dix fois par jour. Le premier jour, cela m’agaçait ; le deuxième jour, je trouvais cela tout naturel et le troisième jour, je ne comprenais plus que l’on pût entrer dans un appartement sans enlever ses chaussures : je jugeais cela répugnant. Toutefois, cela me