Page:Le dragon blesse Croisset Francis 1936.djvu/268

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gênait encore, car j’étais obligé chaque fois de délacer mes souliers.

— Ce qui vous embarrasse, me déclara le jeune Yamazuki, c’est que vos chaussures ne sont pas assez larges et que vous avez la manie de porter des lacets. Moi, je n’ai jamais de lacets. Aussi, regardez…

Il donna successivement deux coups de pied et ses souliers projetés filèrent comme de petits bolides.

— Enlevez vos lacets et essayez maintenant d’en faire autant.

J’y parvins, mais, ayant remis mes chaussures, je ne pouvais plus marcher sans les perdre.

— Froncez le bout des pieds, me dit Yamazuki. Les souliers européens, cela se retient avec les orteils. Essayez. Je n’ai jamais pu réussir.


Au premier abord, un Européen estime impossible de loger dans une maison japonaise. Il n’y a ni meubles, ni penderie, ni armoires, ni chaises, rien que des paravents et des nattes. Au bout d’une journée, l’on ne conçoit pas que l’on ait pu habiter ailleurs. Il suffit de vivre par terre, l’on s’y