Page:Le dragon blesse Croisset Francis 1936.djvu/281

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Race redoutable dont la discipline, le labeur, le courage, l’énergie forcent le respect et qui, au sortir de la confusion chinoise, apparaît en Extrême-Orient, face au bolchevisme destructeur, comme la grande nation civilisatrice. Peuple défiant, et courtois, pratique et chevaleresque, dur et artiste, pays de diplomates et de marchands, de poètes et de guerriers, où tous les contraires s’épousent dans un mystérieux accord.

L’on a dit des Japonais qu’ils étaient les Allemands d’Extrême-Orient. Ce genre de comparaison offre quelque chose de primaire, mais si l’on se livre à ce jeu, ce n’est pas l’Allemagne que rappellerait le Japon, c’est l’Angleterre. Un même idéal impérialiste régit ces deux îles rayonnantes et le Japon laisse dans l’âme du voyageur une image que la mise au point des souvenirs ne cesse pas de magnifier.