Page:Le dragon blesse Croisset Francis 1936.djvu/89

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Où Est-ce ?…



Pour se rendre à Pékin l’on ne prend pas le Shang-Haï express. Il ne s’appelle ainsi qu’au cinéma et nous voilà loin hélas ! du train de Marlène Dietrich. Les wagons sont sordides, et tout est suspect : le couvert, le pain, les serviettes et les nappes de papier. L’on reconnaît en s’attablant ce que les convives ont mangé la veille, et déjà ceux-ci devaient être prévenus !

Il faut garer ses pieds car tous les Chinois crachent par terre. Le crachoir est bien là, mais ils visent mal.

Le paysage est monotone. Seule, la perspective d’être attaqués par des bandits cause aux arrêts brusques et non prévus une certaine diversion. Et cette poussière de charbon, et cette poussière tout simplement, et cette odeur grasse et presque