Page:Le journal de la jeunesse Volume I, 1873.djvu/166

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ployer qu'apres l'avoir laissée séjourner à l air dans un récipient, ou elle prendrait le degré atmospherique. L'eau de rivière est bonne, mais les eaux stagnantes sont encore meilleures, car elles contiennent ordinairement des matières en putréfaction qui les rendent plus nourrissantes.

Regle generafe: toute[ransph)n!ation<tun\e~etal\eut un ariosententitumediat et assez abondant, tant pour faire adhérer les racines au sol ou cUcs doivent s'attacher, que pour offrir une facile réparation à la plante dont le cours de vie ordinaire est profondément troublé.

Comme outils indispensables,il suffira d'un beche pour les gros labours. d'un petit râteau adents de fer pour égaliser et nettoyer le terrain, d'une binette ou serfouette pour les légères et l'extirpation des mauvaises herbes enfin l'on aura un arrosoir à pomme grillée.

Si d'autres instruments nous semblent utiles, nous les indiquerons à mesure des besoins, de même que nous pourrons formuler des presf'riptionsmoins générales que les précédentes.

En janvier, mois d hiver, il n'y a guère de travaux à faire pour la pleine terre, sinon des labours avec introduction d'engrais, pour meMMe)' le sol qui doit recevoir les plantations. On peutaussi nettoyer les plates-bandes, en enlevant aux diverses plantes les feuilles mortes, les rejets inutiles.

En février, quand le tcjnjts te p~rn)~t, on transplante déjà utt certain nombre de végétaux dits rustiques, – c'est-à-dire qui peuvent vivre en pleine terre par toutes les saisons la giroflée jaune, les silènes, les œillets de poète, la rosé tremière, le tin vivaee, – charmante plante qui, pendant tout t'été. donne chaque matin un magnifique bouquet detoites bleues, les thiaspi ou iberis, les coquetourdcs (Lyc/fnis Ca~cedoMtca), la corbeille d'argent (At'a6M t</p<t<a) qui tait des bordures, les pensées, les violettes et aussi les fraisiers, si l'on ~eut cutti~ercet exceUent fruit.

On doit diviser les pieds de plantes vivaces: ancolies, phlox, e d or (Solidago ('M'(/«-<tMre(t), etc.; ())'jà)<)(t))~it.u'ri\<'<j))\'t) scinect'rtainpsgt'iuncs qui tx' sont pas trop st'tisibi~s aux ~cices la clarkic, ic ~– coquelicot, les pavots, le pied d idoucttc, lit ~iroiïee ~N j ttt~)~ i TM dt'MahottctnussiIc résida, qu'on serait quitte j'oursftnpr de nouveau site troi<t menait a ie snrjHcndrp.

~taissi t'on:tj~'(part'dt'scom;tK"ct"-tiàqnc s'eMpetuent les semis importants des cort'ojtsis, des Ioh(']ia, dc'stagt<'s(œiH~tsd't))d~), dosi!oHccs quarantaines, (tes ama!:u)nK's.desdatura,dcs p)tiox,entin)aplup<u'tdes j)Iantesannue)Iesa transplanter.

Rien a dire des plantes buHtf'uscs eu a oignons, < itr les [u)ipcs, jacinthes, t)a!'cisscs,crocusetau<rcs ))ui))<'sr)tst«[))t'so))t()ù <~)'p)))ist'n(t')n'al!t<m (t<'t'auton)))(',f'tilt"<tt)'oj) tôt.oico'cpout'ccuxqui craignent la gelée.

On met toutefois en t<')'re<juetques griffes de r~!)t)))ru!cs à une pro!ondt'ur ()('i ourentitnctre.

C'est aussi Je tuoun'nt de procède)' aiatniHe (tes rosiers et des arbres fruitiers: opération délicate sur laquelle nous ue pouvons nous étendre, mais dont nous trouverons sans doute le n)0\en de parier p)us tard en détail.

Siron \eu~ taire un ))eu de jardinage potager, on seinera sur couches presque toutes sortes de légumes iaitues, chicore.es, tomates, choux hàttfs, poireaux, pour les transplanter en mars ou avril, seion la lempérature et en pleine terre, des carottes, des fèves de marais, des oignons, des pois miehaux, de la chicorée sauvage, du cerfeuil, des radis.

Mais qu'on n'oublie pas que, pour ces semis en pleine terre, l'état de la saison doit etre consulté avant tout: car il est évident que des graines confiées a une terre glacée ne sauraient germer.

L.CHATHXAY,

Chef des fleuristes au Muséum d'histoire naturelle de Paris