Page:Le journal de la jeunesse Volume I, 1873.djvu/33

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ville. Derrière la forêt de mAts qui peuple le port, on voyait se dessiner la silhouette élégante, souvent majestueuse de nombreux édifices et au premier rang, le State House (hôtel de l'État), situé au som- met du lieaeon Hill, dans State street, et du haut duquel on jouit d'un panorama vraiment splendide. Près de lit le Faneuil Mail, salle de ouverte il tous les citoyens d'Amérique le Kaucuil Hall, offert à la ville, en 1712, par Pierre Faneuil, le généroux patriote, semble encore retentir de l'écho lointain du cri d'appel lit nation poussé par les amis des Adains et des Hancock. C'est là le point de départ de l'Indépendance. De cette salle est sortie la grande pensée républicaine moderne destinée peut-être à

l'aire le tour du monde. Aussi l'a-l-on surnommée le I berceau de la liberté.

Dans cettejeune terre d'Amérique qui possède plus de merveilles naturelles que de beaux monuments, Iloslon était presque une exception. Mien de comparable au Boston Music Mail, magnifique salle de conI cerl dont l'orgue est monumental. Bien de plus cou- f fortable que l'hôtel de Tremont, et de plus digne d'une grande cité que le Quinry Market, le plus beau I marché des Klals-Unis. Boston compte cent églises, f dont onze catholiques romaines c'est la ville du Nouveau-Monde qui brille le plus par ses institutions littéraires et scientifiques plus de 300 000 élèves I fréquentent les écoles populaires. Aux lettrés, à tous I ceux qui \eulenf s'instruire sont destinées de grondes

j bibliothèques, telles que celle du Boston Athenœum, 1 riche de .'>0 000 volumes, et la Bibliothèque publique, «lui en possède 100 000.

Ville d'initiative, Boston donne un libre essor aux sociétés scientifiques et littéraires qui concourent pour une large part aux progrès intellectuels d'un peuple. Centre du haut enseignement aux Ktats-L'nis, elle s'enorgueillit à juste litre de l'Université de Harvard, à Cambridge, petite ville voisine qui, grâce auxcomj muniealions faciles, pont être considérée comme un faubourg de la grande cité. De cette Université dépend l'école médicale de Boston. Désireux de laisser se produire tous les talents, de ne laisser perdre aucune force vive de la nation, les Américains, ou plutôt

les Américaines, ont également fondé une école de médecine destinée aux femmes. On faitlàdes docteurs féminins savants et graves, qu'on préfère souvent aux médecins des plus célèbres facultés. La bienfaisance y est représentée par l'hôpital général du .Massachusetts, par l'institution Parkins pour les aveugles, et par cent autres établissements parfaitement dirigés. L'Amérique est le pays du "journalisme. Boston donne l'exemple, avec ses cent publications périodiques, dont une quinzaine de journaux quotidiens. L'immense mouvement d'affaires s'élève à 1.Ï0 millions pour l'importation et à plus de 100 millions pour l'exportation. On y arme de nombreux bateaux pour la pèche de la morue, du maquereau, du hareng, île In biili'ine. Os produits sont expédiés au loin Il