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Page:Le judaïsme avant Jésus-Christ.pdf/266

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de légat en Syrie. Auguste vint même en personne en Orient de l’an 21 à l’an 19 av. J.-C. (DION, LIV, 7-10) et Hérode alla lui rendre ses devoirs (Bell.,1, xx, 4 ; Ant., XV, x, 13).

M. Titius (1).

personnage, d’abord pompéien, passa à Antoine et sut faire à temps sa soumission à Octave. Consul en 31 av. J.-C., il fut légat de César en Syrie (STRABON, XVI, 1, 28, p. 748). Hérode le réconcilia avec Archélaüs, roi de Cappadoce, beau-père de son fils Alexandre (Ant., XVI, VIII, 6) peutêtre en l’an 10 av. J.-C., mais peut-être en l’an 9. A ce moment Hérode avait toute la faveur d’Auguste et le légat n’eut pas à intervenir dans ses affaires.

Ce

C.

Sentius Saturninus, 8-6 av. J.-C. (2).

D’abord Pompéien, ce noble Romain se mit du parti d’Octave, et l’aida dans la guerre contre Antoine. Consul en 19 av. J.-C., il fut presqu’aussitôt proconsul d’Afrique, comme on le déduit d’un texte de Tertullien (de Pallio I) et probablement de 17 à 9 av. J.-C. De là il vint en Syrie en l’an 8 comme légat d’Auguste, avec ses trois fils (Ant., XVI, xi, 3) que Josèphe nomme légats, et qui sontprobablement des comités du légat, soit dans le rôle de conseillers juridiques, soit comme tribuns militaires. Le procurator (3) était Volumnius, comme Josèphe le dit exactement (s’ITÆ’t"po’ito ;, Bell., I, XXVII, 2). Celui-ci a donc tort de parler ailleurs des gouverneurs de César ou de Syrie (d ol

(Ant., XVI, IX, 1. 2 ; x, 8) comme s’il y avait eu deux xîjç

légats de Syrie sur le même rang. Le terme vague de ’¡s¡J.(Ùl lui permet de ranger sous la même rubrique le légat et le procurateur. C’est à Sentius Saturninus qu’Hérode s’adressa pour obtenir l’autorisation de mettre un terme aux chicanes de Syllaios, vizir d’Obodas, roi des Nabatéens, qui allaient jusqu’au brigandage. Le légat se montra complaisant, mais Hérode alla si loin qu’Auguste lui écrivit dans les termes les plus durs. Il eût été du devoir de Sentius d’excuser Hérode, puisqu’il l’avait couvert par son autorisation. Nous ne voyons pas qu’il l’ait fait, car le Volumnius chargé d’une lettre d’Hérode pour Auguste n’est pas son procurateur, mais un tribun militaire attaché à Hérode (4) et cette

Supfaç

Kaujapoç

(1) Prosop. III, 328 s.

(2) PAULY-WISSOWA,II0 série, A, c. 1511-1526 article très remarquable de Groag. {S) Bleckmann (KUo, XVII (1921) p. 111) l’entend « procurateur d’Hérode », et c’est pour cela

qu’il se serait montré plus sévère que les Romainsen votant la mort. (4) Ant. XVI, x, 7, contre GROAG,, l. I. c. 1517.