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Page:Le judaïsme avant Jésus-Christ.pdf/270

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que Quirinius n’avait pas mal disposé G. César contre lui comme avait fait Lollius (1), mais toute cette affaire lui avait déplu ; il pouvait excuser Quirinius, les héritiers de celui-ci crurent plus sage de se taire d’un fait qui avait laissé de l’amertume au cœur du Maître. Autre objection Quirinius était de Lanuvium. Pourquoi l’inscription qui est un elogium sepulcri a-t-elle été trouvée à Tibur ? Enfin Mommsen concède qu’il n’y aurait pas d’autre exemple de la même province donnée deux fois au même personnage ; on ne doit donc admettre ce cas lui-même que s’il est évident. Or Josèphe, quand il parle de l’arrivée de Quirinius après la déposition d’Archélaus, ne suppose pas du tout qu’il ait déjà rempli cette charge (2).L’inscription ne dit rien de semblable clairement, car les mots legatus pr. pr. divi Augasti iterum Syriam et Phoenicen optinuit signifient seulement que le titulaire avait été déjà auparavant légat d’Auguste, mais ne parle pas de la. même province dans ce cas il y aurait Syriam et Phoenicen iterum optinuit. On ne détruit bien que ce qu’on remplace. M. Groag a proposé pour l’inscription de Tibur M. Plautius Silvanus, dont la famille était de Tibur, et qui y avait un mausolée. Ce personnage, consul en l’an 2 av. J.-C. fut bien proconsul d’Asie. Velléius (II, 112, 4) dit qu’il amena des troupes d’au delà de la mer contre les Pannoniens révoltés. En l’an 7, il était déjà dans l’Illyricum où il fit une brillante campagne, à la suite de laquelle il reçut les ornamenta triumphalia, et il triompha à la suite de Tibère, en l’an 13 ap. J.-C. Au lieu de placer le proconsulat d7Asie de 4 à 5 comme la Prosopographia, M. Groag le recule jusqu’à ran 6 à 7. Les troupes qu’il amena en Occident furent sans doute des troupes syriennes il est probable qu’il les avait déjà commandées. Si l’inscription de Tibur se rapporte à lui, il aurait donc été légat de Syrie, soit avant, soit après Volusius 4/5. Bien plus ce M. Plautius Silvanus serait celui dont parlait Agrippa (3) dans une lettre aux Ephésiens citée par Josèphe (Ant., XVI, vi, 11) ; il était alors préteur.

Cette thèse est séduisante. M. Groag ne la donne que comme une hypothèse. Nous lui avons proposé de l’amender sur un point. Si Plautius Silvanus a été légat en Illyricum après avoir été légat en Syrie, on ne comprend plus le mot iterum pour la Syrie, puisque cette légation serait postérieure à l’autre. A moins de supposer une troisième légation pour laquelle le temps manquerait. D’autre part les armées conduites par Plautius Sitvanus en Illyricum, venues de l’Orient, indi-

III, XLVIII : laudavit (Tibère) Jin se officiis et incusato M. Lollilt, quem auctoxem Gaio Caesari pravitatis et discordiarum arguebat. (2) Ant., XVIII, 1, 1.

13) Le texte n’est pas sur SiXavw ou SiXouavw. (1) TAC.,