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Page:Le judaïsme avant Jésus-Christ.pdf/530

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jusqu’à ce que les dieux (1).

Ainsi, c’est dans les dieux que cet Israélite mettait sa confiance, et non dans le dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. La date est à placer vers 4-07 ou 405 (2). La révolte d’Amyrtée qui secoua le joug des Perses leur fut sans doute fatale. Le dernier document est daté de l’an 5 de son règne (400 av. J.-C.). D’autres Juifs vinrent de Jérusalem, bien reçus par de nouveaux maîtres, ces Grecs auxquels Jérusalem avait fait bon accueil. Mais ceux-là étaient imbus de l’esprit du Judaïsme désormais reconstitué et vivant de sa foi religieuse et nationale. Les anciennes colonies avaient subi le sort dont Jérémie les avait menacées. Du moins on n’en trouve aucune trace. La fatalité des dissensions intestines qui avait conduit les Juifs à la ruine dans leur propre pays s’exerça sans doute aussi à l’étranger. Leur foi alors indécise ne fut pas pour leur race ce ciment qu’elle a toujours été depuis. Leur souvenir nous apparaît dans l’histoire comme une tentative ébauchée d’implanter le judaïsme parmi les nations il n’avait pas encore assez de cohésion pour n’être pas absorbé par elles. Tout l’intérêt de cet épisode est de faire ressortir le caractère solide de cette construction qui fut proprement le Judaïsme. »

APPENDICE.

-

LE TEMPLE DE LÉONTOPOLIS.

Le temple d’Éléphantine, sanctuaire d’une colonie militaire, jette une certaine lumière sur un autre temple bâti en Égypte, le célèbre temple

d’Onias, à une époque beaucoup mieux connue, mais sur lequel nous sommescependant très mal informés (3). Josèphe en a parlé plus d’une fois (4) non sans se contredire du moins en apparence. Voici ce qui se dégage de ses renseignements. Le jeune Onias, après le meurtre de son père Onias 111 à Daphné, se réfugia en Egypte, où régnait Ptolémée VI Philométor, qui fut peut-être, de toute la dynastie, le plus favorable aux Juifs. La Palestine ayant échappé à l’Egypte, il était d’un sens politique élémentaire de détourner l’attention des Juifs égyptiens de Jérusalem, et de satisfaire leur sentiment religieux dans leur pays d’adoption. Le jeune Onias IV appartenait à une grande lignée sacerdotale. Ptolémée lui fit don d’un temple en ruines de Bast, quelque peu en dehors du principal secteur de cette déesse. Comme elle avait (1)

Plutôt que la divinité (Staerck), ttTiStt, d’autant que le verbe qui suit est au pluriel.

(2) STAERCK, p. 66. (3) Un plus long développement avec l’allégation des sources se trouve dans SCHÜRER, III, p. 42, 131, 144-147, 582. On peut y ajouter Fries, Iahwetempel ausserhalb Palâstinas (Actes du IX. Congrès intern. d’histoire des religions ; Leyden, 1913, 104). (4)

Ant., XIII, iii, 1-2 ; XIII, x, 4 ; xiii, 1-2 ; XIV, viji,

1.

Bell.,

1,

ix, 4 ; VII, x,

3.