Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 1, trad Mardrus, 1918.djvu/11

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note des éditeurs
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livre qui n’a pas d’auteur et qui, copié et recopié par des scribes enclins à faire intervenir leur dialecte natal dans le dialecte des manuscrits d’après lesquels ils opéraient, est le réceptacle confus de toutes les formes de l’arabe. Par des considérations tirées principalement de l’histoire comparée des civilisations, la critique actuelle semble avoir imposé quelque chronologie à cet amas de contes. Voici les résultats qu’elle propose :

Seraient, en majeure partie, du xe siècle, ces treize contes, qui se retrouvent dans tous les textes (au sens philologique du mot) des Alf lailah oua lailah, — savoir, les Histoires : 1o du roi Schahriar et de son frère le roi Schahzaman (soit l’Introduction) ; 2o du Marchand avec l’Efrit ; 3o du Pêcheur avec l’Efrit ; 4o du Portefaix avec les Jeunes Filles ; 5o de la Femme coupée, des Trois Pommes et du Nègre Rihan ; 6o du Vizir Noureddine… ; 7o du Tailleur, du Bossu… ; 8o de Nar Al-Din et Anis Al-Djalis ; 9o de Ghamin ben Ayoub ; 10o d’Ali ben Bakkar et Shams Al-Nahar ; 11o de Kamar Al-Zaman ; 12o du Cheval d’ébène ; 13o de Djoulnar, fils de la Mer. L’Histoire de Sindbad le Marin et celle du Roi Djiliad seraient antérieures. — La grande masse des contes se situeraient entre le xe et le xvie siècles. L’Histoire de Kamar Al-Zaman ii et celle de Maarouf seraient du xvie.