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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 10, trad Mardrus, 1902.djvu/149

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les aventures de hassân al-bassri
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« Ainsi je la vois, ô ma maîtresse ! Mais il y a entre elle et mon épouse une différence que ma langue se refuse à exprimer ! »

Alors Nour Al-Houda fit signe à la vieille nourrice d’introduire sa seconde sœur. Et l’adolescente entra, vêtue d’une robe de soie couleur d’abricot. Et elle était encore plus belle que la première ; et elle s’appelait Fortune-de-la-Maison. Et sa sœur, après l’avoir embrassée, la fit asseoir à côté de la précédente, et demanda à Hassân s’il reconnaissait en elle son épouse. Et Hassân répondit…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.


MAIS LORSQUE FUT
LA SIX CENT DOUZIÈME NUIT

Elle dit :

… et demanda à Hassân s’il reconnaissait en elle son épouse. Et Hassân répondit : « Ô ma souveraine, celle-ci ravit la raison de ceux qui la regardent, et enchaîne les cœurs de ceux qui l’approchent ; et voici les vers qu’elle m’inspire :

« La lune d’été au milieu d’une nuit d’hiver n’est point plus belle que ta venue, ô jeune fille !

Les nattes noires de tes cheveux, allongées jusqu’à