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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 11, trad Mardrus, 1902.djvu/137

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les séances… (le divorce de hind)
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pense de l’heureuse nouvelle que tu m’apportes…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA SEPT CENT VINGTIÈME NUIT

Elle dit :

« … Garde donc pour toi les deux cent mille drachmes, comme récompense de l’heureuse nouvelle que tu m’apportes ! »

Sur ces entrefaites, le khalifat Abd Al-Malek ben-Merwân, qui avait entendu parler de l’incomparable beauté et de l’esprit de Hind, la désira et l’envoya demander en mariage. Mais elle lui répondit par une lettre où, après les louanges à Allah et les formules de respect, elle lui disait : « Sache, ô émir des Croyants, que le chien a souillé le vase, en le touchant avec le nez, pour le renifler ! » Et le khalifat, en recevant cette lettre, se mit à rire aux éclats, et écrivit aussitôt cette réponse : « Ô Hind, si le chien a souillé le vase, en le touchant avec le nez, nous le laverons sept fois, et, par l’usage que nous en ferons, nous le purifierons ! »

Alors Hind, voyant que le khalifat, malgré les obstacles qu’elle lui opposait, continuait à la désirer ardemment, ne put faire autrement que de s’incliner. Elle accepta donc, mais en y mettant une condition,