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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 11, trad Mardrus, 1902.djvu/176

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les mille nuits et une nuit

d’habits et se vêtir d’un caban tout neuf dont les pans traînaient jusqu’à terre et dont les larges manches s’allongeaient jusqu’à ses genoux. Et il alla rendre visite au prince Zein, et entra dans la salle réservée aux visiteurs…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA SEPT CENT VINGT-NEUVIÈME NUIT

Elle dit :

… Et il alla rendre visite au prince Zein, et entra dans la salle réservée aux visiteurs. Et il s’inclina jusqu’à terre en présence du prince, qui lui rendit son salam et le reçut avec cordialité et l’invita à s’asseoir à côté de lui sur le divan. Puis il lui fit servir à manger et à boire, et lui tint compagnie, en partageant le repas avec lui et avec Moubarak. Et ils causèrent comme deux excellents amis. Et le derviche, complètement gagné par les manières du prince, lui demanda : « Ô mon seigneur Zein, penses-tu illuminer longtemps notre ville de ta présence ? » Et Zein qui, malgré son jeune âge, était fort avisé et savait tirer profit des occasions fournies par la destinée, lui répondit : « Oui, ô mon maître l’imam. Mon intention est de demeurer à Baghdad jusqu’à ce que mon but soit atteint ! » Et Abou-Bekr