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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 11, trad Mardrus, 1902.djvu/201

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aladdin et la lampe magique
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sa répugnance pour les métiers manuels, et essaya de le prendre autrement. Il lui dit donc : « Ô fils de mon frère, que mon insistance ne te formalise ni ne te fasse de la peine ! Laisse-moi seulement ajouter que, si les métiers te rebutent, je suis prêt, si toutefois il te plaît de devenir un honnête homme, à t’ouvrir une belle boutique de marchand de soieries dans le grand souk ! Et je te garnirai cette boutique-là des étoffes les plus chères et des brocarts de la qualité la plus fine. Et de la sorte tu te feras de belles relations dans le monde des grands marchands ! Et tu prendras l’habitude de vendre et d’acheter, de prendre et de donner. Et ta réputation sera excellente dans la ville. Et tu honoreras de la sorte la mémoire de ton défunt père ! Qu’en dis-tu, ô Aladdin, mon fils ? »

Lorsque Aladdin eut entendu cette proposition de son oncle et compris qu’il allait devenir un grand marchand dans le souk, un homme d’importance, habillé de beaux vêtements, avec un turban de soie et une jolie ceinture de couleurs différentes, il fut extrêmement réjoui. Et il regarda le Maghrébin en souriant et en penchant la tête de côté, ce qui, dans son langage, signifiait clairement : « J’accepte…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.