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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 11, trad Mardrus, 1902.djvu/202

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les mille nuits et une nuit

MAIS LORSQUE FUT
LA SEPT CENT TRENTE-CINQUIÈME NUIT

Elle dit :

… Et il regarda le Maghrébin en souriant et en penchant la tête de côté, ce qui, dans son langage, signifiait clairement : « J’accepte ! » Et le Maghrébin comprit de la sorte que sa proposition était agréée, et dit à Aladdin : « Du moment que tu veux bien devenir un personnage d’importance, un marchand dans une boutique, tâche désormais de te montrer digne de ta nouvelle situation. Et, dès maintenant, ô fils de mon frère, sois un homme ! Et moi, demain, si Allah veut, je t’emmènerai au souk, et je commencerai par t’acheter une belle robe neuve comme en portent les riches marchands, et tous les accessoires qu’elle comporte. Et, cela fait, nous chercherons ensemble une belle boutique, pour t’y installer ! »

Tout cela ! Et la mère d’Aladdin, qui entendait ces exhortations et voyait cette générosité, bénissait Allah le Bienfaiteur qui lui envoyait d’une façon si inespérée un parent qui la sauvait de la misère et mettait dans la voie droite son fils Aladdin. Et elle servit le repas d’un cœur léger, comme si elle avait rajeuni de vingt ans. Et l’on mangea et l’on but, en continuant à causer sur ce même sujet, qui les inté-