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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 11, trad Mardrus, 1902.djvu/228

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les mille nuits et une nuit

Et, en parlant ainsi, la mère avait pris son fils Aladdin tout contre elle, sur le matelas, et l’embrassait et le berçait doucement. Et Aladdin, qui n’avait pas dormi depuis trois jours, occupé qu’il avait été par son aventure avec le Maghrébin, ne tarda pas, bercé de la sorte, à fermer les yeux et à s’endormir sur les genoux de sa mère. Et elle le coucha avec mille précautions sur le matelas, et ne tarda pas, elle aussi, à se coucher auprès de lui et à s’endormir.

Or, le lendemain, à leur réveil…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA SEPT CENT QUARANTE-DEUXIÈME NUIT

Elle dit :

… Or, le lendemain, à leur réveil, ils commencèrent par s’embrasser beaucoup, et Aladdin dit à sa mère que son aventure l’avait corrigé à jamais de la gaminerie et du vagabondage, et qu’il allait désormais chercher du travail, comme un homme. Puis, comme il avait encore faim, il demanda à déjeuner, et sa mère lui dit : « Hélas ! mon fils, tout ce qu’il y avait dans la maison, je te l’ai donné hier au soir, et je n’ai plus un seul morceau de pain. Mais prends un peu de patience, jusqu’à ce que je puisse