paya les quarante mille dinars, et lui donna une bourse de mille dinars comme cadeau de courtage. Et, devenu possesseur de la pomme merveilleuse, il attendit avec patience le départ de quelque caravane, pour retourner à son pays. Car il était persuadé qu’avec cette pomme il triompherait aisément de ses deux frères et deviendrait l’époux de la princesse Nourennahar. Et, lorsque la caravane fut prête, il partit de Samarcande, et, malgré les fatigues d’un long voyage, il arriva, avec la permission d’Allah, en sécurité au khân des trois chemins, où l’attendaient ses deux frères Ali et Hassân.
Et les trois princes, après s’être embrassés avec beaucoup de tendresse, et félicités mutuellement de leur bonne arrivée…
— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.
LA HUIT CENT DIXIÈME NUIT
Elle dit :
… Et les trois princes, après s’être embrassés avec beaucoup de tendresse, et félicités mutuellement de leur bonne arrivée, s’assirent pour manger en commun. Et, après le repas, le prince Ali, qui était l’aîné, prit la parole et dit : « Ô mes frères, nous avons devant nous toute la vie pour nous entretenir