Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 12, trad Mardrus, 1903.djvu/320

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
314
les mille nuits et une nuit

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA HUIT CENT QUATORZIÈME NUIT

Elle dit :

… Et le prince rebroussa chemin, et arriva avec ses cavaliers à la porte de pierre, qui s’ouvrit et les laissa entrer.

Et la princesse gennia, les voyant tous revenir de la sorte sur leurs pas, et ne comprenant point le motif qui les y avait obligés, se hâta de venir à la rencontre du prince Hôssein, son époux, qui, sans descendre de cheval, lui montra du doigt la vieille qui avait l’air d’une agonisante, et que deux cavaliers venaient de mettre à terre en la soutenant par-dessous les bras, et lui dit : « Ô ma souveraine, cette pauvre vieille a été mise par Allah sur notre chemin, dans l’état pitoyable où tu la vois, et il faut que nous lui portions secours et assistance. Je la recommande donc à ta compassion, en te priant de lui faire donner tous les soins que tu jugeras nécessaires ! » Et la gennia princesse, qui tenait ses regards attachés sur la vieille, donna l’ordre à ses femmes de la prendre d’entre les mains des cavaliers et de la mener dans un appartement réservé, en la traitant avec les mêmes égards et la même attention qu’elles auraient pour sa propre personne. Et lorsque les femmes se