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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 13, trad Mardrus, 1903.djvu/203

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histoire de l’adultérin… (deuxième fou)
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Et moi je dis à l’enfant : « Fais ton salam maintenant au mouton gras qui attend ! » Et l’enfant fit au mouton en question le salam le plus profond. Et le mouton répondit en son langage d’état : « Qu’Allah augmente ton bien ! qu’Allah augmente ton bien ! »

Et moi je dis à l’enfant : « Parle maintenant à la langue silencieuse ! » Et l’enfant frotta son doigt sur la langue silencieuse, qui répondit aussitôt d’une voix harmonieuse : « Qu’Allah augmente ton bien ! qu’Allah augmente ton bien ! »

Et moi je dis à l’enfant : « Apprivoise le mordeur enragé ! » Et il se mit à caresser le mordeur en question, avec beaucoup de précautions, et fit si bien qu’il sortit de sa gueule sans dommage et sans rage, et que le mordeur, satisfait de son courage et de son ouvrage, lui dit : « Je te rends hommage ! ah ! quel breuvage ! »

Et moi je dis à l’enfant : « Comble le puits de Jacob, ô plus endurant que Job ! » Et l’enfant répondit aussitôt : « Il me gobe ! il me gobe ! » Et le puits en question fut comblé sans fatigue ni objection, et bouché sans vide ni interruption.

Et moi je dis à l’enfant : « Réchauffe l’oiseau sans plumes ! » Et l’enfant répondit comme le marteau sur l’enclume ; et l’oiseau réchauffé répondit ; « Je fume ! je fume ! »

Et moi je dis à l’enfant : « Ô excellent, donne du grain cette fois au poulet sans voix ! » Et l’excellent garçon ne dit pas non, et donna du grain à profusion au poulet en question, qui se mit à chanter, disant : « La bénédiction ! la bénédiction ! »

Et moi je dis à l’enfant : « N’oublie pas ce bon