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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 13, trad Mardrus, 1903.djvu/275

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la malice des épouses (le chef-clarinette)
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monter auprès des deux mouches, et avoir avec elles une extraordinaire escarmouche. Après quoi, il porta à son père les babouches. Et les deux adolescentes, depuis ce moment-là, ne cessèrent de vouloir l’embrasser sur la bouche, en lui disant : « Couche ! couche ! » Et les yeux du vieux ne virent rien, car ils étaient louches.

Et telle est mon histoire, ô roi plein de gloire ! »

— Lorsque le roi eut entendu cette histoire de son chef-clarinette, il fut à la limite de la jubilation, et lui accorda la grâce plénière qu’il demandait pour ses testicules. Puis il congédia les quatre fornicateurs, en leur disant : « Embrassez d’abord la main de mon fidèle serviteur, que vous avez trompé, et demandez-lui pardon ! » Et ils répondirent par l’ouïe et l’obéissance, et se réconcilièrent avec le bouffon, et vécurent, depuis lors, avec lui dans les meilleurs termes. Et lui également. »


— Mais, continua Schahrazade, l’histoire de la malice des épouses, ô Roi fortuné, est si longue, que je préfère te raconter tout de suite la merveilleuse Histoire d’Ali Baba et des Quarante voleurs.