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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 13, trad Mardrus, 1903.djvu/319

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histoire d’ali baba…
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et contre-poids à l’unique jarre remplie d’huile.

Lorsque les voleurs eurent fini de se placer dans les jarres, dans la situation la moins gênante, le chef s’avança, les examina l’un après l’autre, et boucha les ouvertures des jarres avec des fibres de palmier, de façon à masquer le contenu et, en même temps, à permettre à ses hommes de respirer librement. Et, pour que nul doute ne pût venir à l’esprit des passants sur le contenu, il prit de l’huile dans la jarre qui en était pleine, et en frotta soigneusement les parois extérieures des jarres neuves. Et toutes choses ainsi disposées, le chef des voleurs se déguisa en marchand d’huile et, poussant devant lui vers la ville les chevaux porteurs de la marchandise improvisée, il se fit le conducteur de cette caravane.

Or, Allah lui écrivit la sécurité, et il arriva sans encombre, vers le soir, devant la maison même d’Ali Baba. Et, comme si toutes les difficultés se levaient d’elles-mêmes, il n’eut pas la peine, pour exécuter le dessein qui l’amenait, de frapper à la porte, car Ali Baba en personne était assis sur le seuil qui prenait tranquillement le frais avant la prière du soir…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA HUIT CENT CINQUANTE-HUITIÈME NUIT

Elle dit :