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les lucarnes… (le poète doreïd…)
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MAIS LORSQUE FUT
LA NEUF CENT SOIXANTE-QUATORZIÈME NUIT

Elle dit :

« … l’étalon comme toi, on ne lui donne pas sur le nez. Mais je dois te dire que ma fille Toumâdir a en tête des idées, des manières de voir… Et ce sont idées et manières de voir que n’ont pas d’ordinaire les autres femmes. Et moi je la laisse toujours libre d’agir comme il lui plaît, car ma Khansâ n’est pas comme les autres femmes. Je vais donc lui parler de toi, le plus avantageusement que je le pourrai, je te le promets ; mais je ne réponds point de son consentement qui lui appartient en propre. » Et Doreïd le remercia de ce qu’il voulait bien faire ; et Amr entra chez sa fille, et lui dit : « Khansâ, un valeureux cavalier, un noble personnage, chef des Bani-Joucham, homme vénéré pour son grand âge et son héroïsme, Doreïd enfin, le noble Doreïd, fils de Simmah, celui dont tu connais les odes guerrières et les beaux vers, vient sous ma tente te demander en mariage. C’est là, ma fille, une alliance qui nous honore. Du reste, je n’ai point à influer sur ta décision. » Et Toumâdir répondit : « Mon père, laisse-moi quelques jours de délai, pour que, avant de répondre, je puisse me consulter. »

Et le père de Toumâdir revint auprès de Doreïd,