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les lucarnes… (les maris appréciés…)
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Or, lorsque la sixième dame yéménite eut ainsi parlé, je les remerciai toutes pour m’avoir donné le plaisir de les écouter, et je pris la parole, à mon tour, et leur dis : « Ô mes sœurs, qu’Allah Très-Haut nous conserve le Prophète béni ! Il m’est plus cher que le sang de mon père et de ma mère…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA NEUF CENT SOIXANTE DIX-HUITIÈME NUIT

Elle dit :

« … Ô mes sœurs, qu’Allah Très-Haut nous conserve le Prophète béni ! Il m’est plus cher que le sang de mon père et de ma mère. Mais ma bouche n’est pas assez pure, certes ! pour chanter ses louanges. C’est pourquoi je me contenterai de vous répéter seulement ce qu’il m’a dit, une fois, à notre sujet, nous les femmes qui, dans la géhenne, sommes les plus nombreux tisons que le feu rouge dévore. Un jour, en effet, que je le priais de me donner conseils et paroles qui me servissent dans la voie du ciel, il me dit :

« Ô Aischah, ma chère Aischah, puissent les femmes des Musulmans s’observer et veiller sur elles-mêmes, avoir la patience dans la peine et la reconnaissance dans le bien-être, donner à leurs