le manger et le boire, et qu’il soit plus attaché au rôti que la broche elle-même.
Qu’il travaille dans les poulets farcis et dans la viande, fût-elle séchée, avec des doigts plus coupants que de l’acier.
Et tel était le code du parfait broyeur, établi par Tofaïl dans la ville de Koufa. Et, en vérité, Tofaïl fut le père des broyeurs et la couronne des parasites…
— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.
LA NEUF CENT QUATRE-VINGT-DEUXIÈME NUIT
Elle dit :
… Et tel était le code du parfait broyeur, établi par Tofaïl dans la ville de Koufa. Et, en vérité, Tofaïl fut le père des broyeurs et la couronne des parasites. D’ailleurs, voici, sur sa manière de procéder, un fait entre mille.
Un notable de la ville avait invité quelques amis et se régalait avec eux d’un plat de poissons merveilleusement apprêté. Et voici qu’à la porte on entendit la voix bien connue de Tofaïl, qui parlait à l’esclave portier. Et l’un des convives s’écria : « Qu’Allah nous préserve du broyeur ! Vous connaissez tous la capacité inouïe de Tofaïl. Hâtons-nous donc de pré-