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les mille nuits et une nuit

trésor sont vides ? Et qui pourvoira aux dépenses de l’émir Mârouf ? » Elle répondit : « Allah est généreux et n’abandonne pas ses adorateurs. » Et le roi dit au vizir : « Ma fille a raison. Tais-toi. » Puis il dit à la princesse : « Tâche toutefois, ô chérie de ton père, de savoir du fils de ton oncle, l’émir Mârouf, à quelle date approximative il pense que sa caravane arrivera. J’aimerais le savoir, simplement pour régler nos dépenses et voir s’il y a lieu de lever de nouveaux impôts qui puissent combler le vide de nos armoires. » Et la princesse répondit : « J’écoute et j’obéis ! Les enfants doivent l’obéissance et le respect à leurs parents. Dès ce soir, j’interrogerai l’émir Mârouf, et je te rapporterai ce qu’il m’aura dit. »

Et donc, à la tombée de la nuit, quand la princesse fut, comme à l’ordinaire, à s’ébattre aux côtés de Mârouf, et qu’il s’ébattit à ses côtés, elle lui mit la main sous l’aisselle, pour l’interroger, et, plus douce que le miel, et câline et dorlotante et tendre et caressante comme toutes les femmes qui ont quelque chose à demander et à obtenir…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin, et discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA NEUF CENT SOIXANTE-CINQUIÈME NUIT

Elle dit :

… Et donc, à la tombée de la nuit, quand la prin-