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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 2, trad Mardrus, 1916.djvu/113

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histoire du bossu… (le barbier)
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Bismillahi’rrahmani’rrahim ! Au nom d’Allah, le Clément-sans-bornes, le Miséricordieux !

La louange à Allah, Maître des humains, le Clément, le Miséricordieux !

Suprême souverain, Arbitre absolu au jour de la Rétribution,

C’est toi que nous adorons, c’est toi dont nous implorons le secours !

Dirige-nous dans le sentier droit,

Dans le sentier de ceux que tu as comblés de tes bienfaits.

Non pas de ceux qui ont encouru la colère, ni de ceux qui sont dans l’égarement !

Une fois hors de chez moi, je me dirigeai en toute hâte vers la maison de l’adolescente. Lorsque je fus arrivé à la porte du kâdi, je me retournai par hasard et je vis le maudit barbier à l’entrée de la ruelle. Alors, comme la porte de la maison était entr’ouverte pour moi, je me précipitai à l’intérieur et fermai vivement la porte. Et je vis dans la cour la vieille femme, qui me conduisit aussitôt à l’étage supérieur, où se trouvait l’adolescente.

Mais à peine étais-je entré que nous entendîmes des gens arriver dans la rue : c’était le kâdi, père de la jeune femme, et sa suite, qui revenaient de la prière. Et je vis, dans la rue, le barbier qui était debout et qui m’attendait. Quant au kâdi, la jeune femme me tranquillisa et me dit que son père ne la visitait que rarement, et que, d’ailleurs, il y avait toujours pour moi un moyen de ne pas être aperçu.

Mais, pour mon malheur, Allah voulut qu’il se