Mais demain, ô mes amis…
— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et se tut discrètement.
LA DEUX CENT QUATRE-VINGT-DIX-HUITIÈME NUIT
Elle dit :
… Mais demain, ô mes amis, si Allah veut, je vous raconterai les péripéties de mon troisième périple qui certainement est, de beaucoup, plus intéressant et plus stupéfiant que les deux premiers ! »
Puis Sindbad se tut. Alors les esclaves servirent à manger et à boire à tous les invités, qui étaient prodigieusement étonnés de ce qu’ils venaient d’entendre. Ensuite, Sindbad le Marin fit donner cent pièces d’or à Sindbad le Terrien, qui les prit, en remerciant beaucoup, et s’en alla en appelant sur la tête de son hôte les bénédictions d’Allah, et arriva à sa maison en s’émerveillant de ce qu’il venait de voir et d’écouter.
Au matin, le portefaix Sindbad se leva, pria la prière du matin, et revint chez le riche Sindbad, comme cela lui avait été demandé. Et il fut reçu cordialement et traité avec beaucoup d’égards, et invité à prendre part au festin du jour et aux réjouissances, qui durèrent toute la journée. Après quoi,