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histoire de sindbad le marin (7e voyage)
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moisi, qui pouvait bien valoir une somme énorme de dinars d’or ; il y avait un autre lit d’une autre couleur, et encore un d’une autre couleur. Il y avait cent robes en étoffe fine et brodée de Koufa et d’Alexandrie, et cinquante de Baghdad. Il y avait un vase, en cornaline blanche, qui datait des temps anciens, et sur le fond duquel était figuré un guerrier armé de son arc tendu contre un lion. Il y avait encore bien d’autres choses qu’il serait interminable d’énumérer, et, de plus, une paire de chevaux de la plus belle race d’Arabie…

— À ce moment de sa narration, Schahrazâde vit apparaître le matin et se tut discrètement.

MAIS LORSQUE FUT
LA TROIS CENT DOUZIÈME NUIT

Elle dit :

… une paire de chevaux de la plus belle race d’Arabie.

Alors, moi, je fus bien obligé de partir, contre mon gré cette fois, et je m’embarquai à Bassra sur un navire en partance.

Le destin nous favorisa tellement qu’au bout de deux mois, jour pour jour, nous arrivâmes à Serendib en toute sécurité. Et je me hâtai de porter au roi les présents et la lettre de l’émir des Croyants.

Le roi, en me revoyant, se dilata et s’épanouit ;