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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 6, trad Mardrus, 1901.djvu/89

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histoire de sindbad le marin
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était empreinte de gravité, de bonté, de noblesse et de grandeur.

À la vue de tout cela, le portefaix Sindbad…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et se tut discrètement.

MAIS LORSQUE FUT
LA DEUX CENT QUATRE-VINGT-ONZIÈME NUIT

Elle dit :

… À la vue de tout cela, le portefaix Sindbad resta interdit et se dit en lui-même : « Par Allah ! cette demeure est quelque palais du pays des génies puissants ou la résidence d’un roi très grand ou d’un sultan ! » Puis il se hâta de prendre l’attitude que réclamaient la politesse et le savoir-vivre, fit ses souhaits de paix à tous les assistants, formula des vœux à leur intention, embrassa la terre entre leurs mains, et finit par se tenir debout, la tête baissée, avec respect et modestie.

Alors le maître du logis lui dit de s’approcher et l’invita à s’asseoir à ses côtés, puis, après lui avoir souhaité la bienvenue d’un ton fort aimable, il lui servit à manger, lui offrant ce qu’il y avait de plus délicat et de plus délicieux et de plus habilement apprêté parmi tous les mets qui couvraient les plateaux. Et Sindbad le Portefaix ne manqua pas de faire honneur à l’invitation, toutefois après avoir