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histoire d’yamlika… (le bel adolescent)
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nous conduire à la Ville des Juifs en passant par la Vallée des Fourmis…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA TROIS CENT SOIXANTE-CINQUIÈME NUIT

Elle dit :

… le chemin de gauche qui devait nous conduire à la Ville des Juifs en passant par la Vallée des Fourmis. Mais nous n’étions pas en marche depuis une journée quand nous entendîmes le sol trembler sous nos pieds, et bientôt, derrière nous, nous vîmes poindre et arriver à toute vitesse mes sujets les singes avec le grand-vizir à leur tête. Lorsqu’ils nous eurent atteints, ils nous entourèrent de tous côtés en poussant des hurlements de joie de nous avoir retrouvés, et le grand-vizir se fit l’interprète de tous en prononçant une harangue de compliments pour notre salut.

Cette rencontre nous causa un grand désappointement, que nous prîmes soin de ne pas montrer, et nous allions reprendre avec mes sujets la route du palais, quand nous vîmes sortir de la vallée que nous traversions à ce moment une armée de fourmis dont chacune était grosse comme un chien. Et, en un clin d’œil, une mêlée effroyable eut lieu, entre mes sujets et les fourmis monstrueuses, où les fourmis