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le parterre fleuri… (le jouvenceau…)
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son âme à l’adolescent et lui déclara qu’il ne pouvait plus se passer de sa présence. Alors l’adolescent, fort touché de l’émoi de son maître, lui dit : « Hélas ! tu sais bien que j’ai les mains liées et que tous mes mouvements sont surveillés par mon frère ! » Le cheikh soupira et dit : « Je voudrais bien passer une soirée en tête à tête avec toi ! » L’adolescent répondit : « Y songes-tu ! Si mes journées sont si surveillées, que ne doivent point être mes nuits ! » Le cheikh reprit : « Je le sais bien, mais la terrasse de ma maison fait suite, sans discontinuer, à la terrasse de cette maison où nous sommes, et cela te serait chose facile, une fois ton frère endormi, cette nuit, de monter sans bruit là-haut, où je te cueillerai et t’emmènerai, en traversant simplement le petit mur bas de séparation, sur ma terrasse où personne ne viendra nous surveiller ! »

L’adolescent accepta la proposition en disant : « J’écoute et j’obéis… »

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

Et le roi Schahriar se dit : « Je ne la tuerai certes pas avant de savoir ce qui va se passer entre cet adolescent et son maître ! »

AUSSI LORSQUE FUT
LA TROIS CENT SOIXANTE-QUINZIÈME NUIT

Schahrazade dit :

… L’adolescent accepta la proposition et, la nuit