par leur belle forme les seins de toutes les femmes de son époque. En même temps que sa beauté, la jeune fille apportait au khalifat, en se présentant à lui, une admirable carafe de cristal remplie d’un vin choisi. Elle tenait d’une main la carafe et de l’autre main une coupe d’or sur laquelle, en rubis, était gravée cette inscription…
— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.
LA TROIS CENT QUATRE-VINGT-QUATRIÈME NUIT
Elle dit :
… Elle tenait d’une main la carafe et de l’autre main une coupe d’or sur laquelle, en rubis, était gravée cette inscription :
Quel philtre ou quelle thériaque, quel baume ou quel dictame vaut cette liqueur de pourpre au goût exquis, ce remède universel aux maux du corps et à l’ennui ?
Or, le savant médecin Yahia se trouvait à ce moment auprès du khalifat. En lisant cette inscription, il se mit à rire et dit au khalifat : « Par Allah ! ô émir des Croyants, cette adolescente et la médecine qu’elle