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le parterre fleuri… (… une coupe)
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Alors El-Mahdi fit déshabiller complètement l’adolescente, lui mit un luth à la main, et la renvoya de nouveau à El-Amîn, vêtue seulement d’une chemise de soie sur laquelle cette inscription courait en lettres d’or :

Le butin caché à l’ombre de mes plis est vierge de tout toucher.

Seul le regard l’a examiné pour en admirer les perfections !

En voyant les charmes de l’esclave ainsi vêtue de cette chemise gentille, et en lisant l’inscription, El-Amîn n’eut plus de raison de résister, et accepta le cadeau qu’il honora particulièrement.

— Schahrazade, cette nuit-là, dit encore :


INSCRIPTION D’UNE COUPE


Le khalifat El-Motawakkel tomba un jour malade, et son médecin Yahia lui prescrivit des remèdes si excellents que la maladie se dissipa, et survint la convalescence. Alors de tous côtés affluèrent auprès du khalifat les cadeaux de félicitation. Or, entre autres envois, le khalifat reçut d’Ibn-Khakân, en cadeau, une jeune fille intacte dont les seins défiaient