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Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 7, trad Mardrus, 1901.djvu/238

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les mille nuits et une nuit

Il dit : « Eh bien, Biche, chante-nous quelque chose ! » Alors celle qui s’appelait Biche accorda son luth et chanta…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et se tut discrètement.

MAIS LORSQUE FUT
LA TROIS CENT QUATRE-VINGT-DIXIÈME NUIT

Elle dit :

… Alors celle qui s’appelait Biche accorda son luth et chanta :

« Libres houris et vierges
nous nous rions des soupçons.
Nous sommes les gazelles de la Mecque
qu’il est défendu de chasser.
Les gens grossiers
nous accusent de vices
à cause de nos yeux langoureux
et de notre langage charmant.
Nous avons des gestes indécents
qui font se détourner
les pieux musulmans ! »

Al-Mâmoun trouva délicieuse cette chanson et demanda à l’adolescente : « De qui est-elle ? » Elle répondit : « Les vers sont de Jarir, et la musique