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le parterre fleuri… (adolescentes…)
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Lorsque Ali Père-de-la-Beauté eut entendu cette réponse, il comprit qu’Abou-Issa aimait éperdument son esclave Fraîcheur-des-Yeux. Il se leva aussitôt et, s’inclinant devant Abou-Issa, lui dit : « Ô mon hôte, il ne sera pas dit qu’un souhait ait été formulé, même mentalement, par quelqu’un dans ma maison sans avoir été exaucé à l’instant. Si donc le khalifat veut bien me permettre une offre en sa présence, Fraîcheur-des-Yeux est devenue ton esclave ! » Et le khalifat, ayant donné son consentement, Abou-Issa emmena l’adolescente.

Or telle était la générosité sans pareille d’Ali, et des hommes de son époque ! »

— Puis Schahrazade, pour finir, dit encore cette anecdote :


ADOLESCENTES OU JOUVENCEAUX ?


Le sage Omar Al-Homsi raconte :

« En l’année hégirienne cinq cent soixante-unième vînt en tournée à Hama la femme la plus instruite et la plus éloquente de Baghdad, celle que tous les savants de l’Irak appelaient la Maîtresse des Maîtres. Or, en cette année-là, de tous les points des pays musulmans, étaient venus à Hama les hommes les plus versés dans les diverses branches des connaissances ;