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les mille nuits et une nuit

donc, et établissent d’une façon permanente, qu’une femme ne doit être regardée que comme la moitié d’un homme.

« Quant à la Sunna, elle nous enseigne que le Prophète (sur lui la prière et la paix !) estimait le sacrifice expiatoire d’un homme comme ayant deux fois plus de valeur que celui d’une femme.

« Si maintenant nous recourons à la logique pure, nous voyons que la raison confirme la tradition et renseignement. En effet, si nous nous demandons simplement : « Qui a la priorité ? L’être actif ou l’être passif ? » La réponse sera, sans nul doute, en faveur de l’être actif. Or, l’homme est le principe actif, et la femme est le principe passif. Donc aucune hésitation. L’homme est au-dessus de la femme, et le jeune garçon est préférable à la jeune fille ! »

Mais Sett Zahia répondit : « Tes citations sont exactes, ô cheikh ! Et je reconnais avec toi qu’Allah, dans son Livre, a donné la préférence aux hommes sur les femmes. Seulement Il n’a rien spécifié, et Il a parlé d’une façon générale. Pourquoi donc, si tu cherches la perfection des choses, vas-tu seulement aux jeunes garçons ? Tu devrais plutôt préférer les hommes à barbe, les vénérables cheikhs au front ridé, puisqu’ils sont allés bien plus loin dans la voie de la perfection ! »

Il répondit : « Oui certes ! ô ma maîtresse ! Mais je ne compare pas ici les vieillards avec les vieilles femmes ; il ne s’agit guère de cela, mais seulement des jeunes garçons auxquels j’arrive par la déduction. En effet, tu m’accorderas, ô ma maîtresse, que rien chez la femme ne peut être comparé aux perfec-