« Un autre a dit aussi :
« Je n’ai point délaissé l’ami lorsque ses joues n’avaient que des roses ! Comment le quitterais-je quand autour des roses ont poussé les myrtes et les violettes ?
« Enfin un autre, entre mille, a dit :
« Le svelte garçon ! Ses regards et ses joues luttent entre eux à qui ferait le plus de victimes parmi les hommes.
« Il répand le sang des cœurs avec un glaive fait de pétales de narcisse dont le fourreau et le ceinturon sont empruntés aux myrtes.
« Ses perfections suscitent de telles jalousies, que la beauté désire se changer elle-même en joue duvetée ! »
« Voilà donc, ô ma maîtresse, assez de preuves pour démontrer la supériorité de la beauté des garçons sur celle des femmes en général…
— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.
LA TROIS CENT QUATRE-VINGT-DOUZIÈME NUIT
Elle dit :