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les mille nuits et une nuit

MAIS LORSQUE FUT
LA QUATRE CENT QUATRE-VINGT-TROISIÈME NUIT

Elle dit :

« … me les conduire ici pour que je les pende ! » Et il augmenta encore en courroux et cria : « Oui ! et qu’on aille vite me les chercher ! car je veux les tuer ! » Le grand-vizir répondit : « Ô roi, sois clément et indulgent, car Allah est clément et ne se presse pas de punir son esclave en faute et révolté ! Et puis ! L’homme qui a pu bâtir un palais en l’espace d’une nuit, ne doit vraiment avoir rien à redouter de personne au monde ! Et moi j’ai bien peur pour l’émir qui sera envoyé, et je crains pour lui le ressentiment de Jouder ! Patiente donc jusqu’à ce que je trouve pour toi le meilleur moyen d’arriver à connaître la vérité sur cette affaire ; et alors seulement tu pourras, sans inconvénients, réaliser ce que tu as résolu de réaliser ! » Et le roi répondit : « Alors, ô mon vizir, avise-moi de ce que j’ai à faire ! » Il dit : « Dépêche vers lui un émir pour l’inviter à venir au palais. Et moi alors je saurai comment le prendre, je lui montrerai beaucoup d’amitié et je le questionnerai habilement sur ce qu’il fait et ne fait pas ! Et alors nous verrons ! Si vraiment sa puissance est grande, nous le prendrons par la ruse ; mais si son pouvoir est faible, nous le prendrons par la force ; et